Littérature du Moyen-Âge - 18e siècle - S3
Master Langues, littératures et civilisations étrangères et régionalesParcours Études romanes : italien, roumain, français, espagnol, portugais
Description
Groupe 1 - Madame Guion
Jeudi 16h - 17h 30
« La Rochefoucauld : un moraliste immoraliste ? »
« On garde longtemps son premier amant, quand on n’en prend point de second. » (max. 396) : du XVIIe siècle jusqu’à nos jours, les Maximes de La Rochefoucauld ont fait l’objet de lectures non seulement divergentes, mais encore contradictoires, qui y ont vu tantôt l’exposé d’un « système licencieux », selon les mots d’Adam Smith, tantôt le discours d’un moraliste chrétien. De fait la concision et l’obscurité des maximes, jointes au goût de La Rochefoucauld pour le paradoxe provocant, rendent malaisée l’interprétation : nous nous attacherons à étudier la polysémie et les ambiguïtés d’un texte qui joue en virtuose des ressources stylistiques de la forme brève.
Œuvre
La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions diverses, édition de Jean Lafond, Folio classique, n° 728.
Indications bibliographiques
Lafond (Jean), La Rochefoucauld. L'homme et son image, Paris, Champion, « Unichamp », 1998, p. 11-42 ; p. 75-100 ; p. 121-180.
– « Mentalité et discours de maîtrise, ou le moraliste en question » [1988], dans L'Homme et son image. Morales et littérature de Montaigne à Mandeville, Paris, Champion, 1996, p. 327-343.
– « Préface », dans Moralistes du XVIIe siècle, Paris, Robert Laffont, « Bouquins », 1992, p. I-XLI.
Sellier (Philippe), « L'univers imaginaire de La Rochefoucauld », dans Essais sur l'imaginaire classique, Paris, Champion Classiques, 2005 [2003], p. 271-279.
Starobinski (Jean), « La Rochefoucauld et les morales substitutives », La Nouvelle Revue française, n° 163, juillet 1966, p. 16-34 et n° 164, août 1966, p. 211-229.